Depuis l’entrée en vigueur de la loi Rebsamen en janvier 2016, la qualité de vie au travail (QVT) constitue l’un des trois thèmes de négociations obligatoires. Plusieurs analyses montrent que les accords conclus depuis 5 ans prennent en compte les habitudes de vie et la conciliation entre sa composante professionnelle et celle personnelle, l’articulation des temps, l’organisation et le contenu du travail ou encore la dimension managériale. Quant aux questions d’environnement et de santé au travail, elles semblent demeurer au second plan.

Mais ça, c’était avant.

Le séisme pandémique a conduit les entreprises à mettre en place de nouvelles organisations de travail et pratiques managériales. Entre maintien des activités en présentiel avec une vigilance drastique sur les conditions sanitaires et instauration du télétravail puis pérénnisation dans des circonstances parfois difficiles, la hiérarchie des objets de négociation des accords QVT devrait évoluer. La sécurité et la santé au travail viennent au premier rang des préoccupations, tout comme la prévention des troubles musculo-squelettiques ou des risques psychosociaux pour les télétravailleurs. Dans ce contexte anxiogène, de nouveaux défis s’imposent aux entreprises : garantir la santé physiologique et psychique des salariés, réinventer le lien social, le management et le sens au travail.

Nos 3 invités témoigneront, chacun avec les situations spécifiques à leur entreprise, sur la façon dont la QVT s’invite à la table des négociations, avec ses enjeux, finalités et acteurs du dialogue social.

Nos invités :

• Catherine CHAVANIER, DRH de Radio France
• Nicolas HERON, Directeur des relations sociales de Métro France
• Matthieu TRUBERT, Co-animateur du collectif numérique UGICT-CGT