Quelle dynamique de négociation des accords de télétravail dans les entreprises ?

Conséquence de la pandémie de la Covid-19, le télétravail est devenu instantanément le mode de travail imposé à une proportion exceptionnelle d’actifs (entre 25 et 35 %). Pratiqué jusqu’alors de manière confidentielle, le télétravail régulier (au moins une fois par semaine) concernait 3 % des salariés et 11 % des cadres. Seulement un quart des télétravailleurs étaient couverts par un accord collectif et un cinquième par un accord individuel. Plus de la moitié des télétravailleurs pratiquaient le télétravail de façon informelle. Malgré la généralisation de ce mode d’organisation pendant le confinement et, alors que l’accord collectif joue un rôle protecteur en matière de conditions de travail, cette pratique reste peu encadrée.

L’heure est donc au bilan pour les partenaires sociaux dans de nombreuses entreprises. Une occasion à saisir pour changer de regard sur ce sujet mais aussi pour repenser les postes éligibles, les modalités de télétravail, les garde-fous et le management dans cette nouvelle ère.

C’est ainsi que le résume l’une des invités du webinaire, organisé le 02 juillet 2020 par Réalités du dialogue social, Audrey Richard, présidente de l’ANDRH : « Nous sommes passés à une autre ère. Un retour en arrière semble peu envisageable. Et il est nécessaire d’organiser cet après ».

À ses côtés, Cyril Chabanier, président de la CFTC, considère que « le télétravail devient un enjeu sociétal » ; ce qui requiert une réflexion d’ensemble, notamment au niveau de l’aménagement du territoire.

Pour amorcer le débat, Antoine Rémond, directeur adjoint du Centre Études & Prospective de Groupe Alpha et Christelle Maintenant, experte Santé au Travail chez Secafi ont présenté une étude qui vise à éclairer le contenu des accords de télétravail : 125 accords d’entreprise signés avant le confinement, couvrant 10 secteurs et 4 catégories de taille d’entreprises.



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